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Bientôt le Louxor !

Publié le 05/11/2011

Le Louxor renaît de ses cendres Un cinéma d'art et d'essai va redonner vie à ce joyau égyptisant des années 20. Découvrez le projet en images, et l'histoire de ce haut lieu de Barbès, par ceux qui l'ont vécu.
 Sa façade borgne surplombe le carrefour des boulevards Magenta-La Chapelle. On l'aperçoit furtivement depuis le métro aérien à la station Barbès. Mais depuis sa fermeture en 1987, le Louxor est devenu quasi invisible. 

L'affichage sauvage a eu raison de ses murs défraîchis. La mosaïque d'autrefois s'effrite sous les couches successives de papiers. A peine si les vendeurs à la sauvette qui arpentent les trottoirs de cet antique cinéma savent que le Louxor a jadis accueilli le "tout Paris". 

Ce bâtiment de style néo-égyptien fut pourtant, de son inauguration dans les années 20 à l'après-guerre, l'une des salles de cinéma les plus prestigieuses de la capitale. L'histoire du Louxor par ceux qui l'ont vécue Le jeudi 22 avril 2010, Bertrand Delanoë a dévoilé les grandes lignes du projet de réhabilitation : "La renaissance du Louxor enchantera tous les cinéphiles et tous les amoureux de Paris, qui savent combien l'originalité et le style de cette salle mythique enrichissent le patrimoine de notre Ville. Le Louxor est, avec le Rex, la Cigale, la Pagode, un fragment de l'histoire culturelle de notre capitale, le souvenir vivant des années 1920, mais aussi une beauté rare, une forme d'exotisme dans le meilleur sens du terme". 

D'ici 2013, Trois salles de cinéma d'art et d'essai vont voir le jour dans cet ancien Palais du cinéma. Elles proposeront une programmation atypique dédiée au cinéma du sud, mais aussi un espace d'exposition et de restauration. 

L'essence de ce projet mené par l'architecte Philippe Pumain (désigné en 2008 comme architecte chargé de la réhabilitation du Louxor) permet avant tout de réaliser la synthèse entre l'évolution d'un quartier en pleine mutation et l'héritage historique du lieu. Le projet A l'échelle du quartier, la réhabilitation du Louxor fait suite aux projets culturels du 104, du Centre musical Fleury Goutte d'or et des Trois baudets. 

S'élevant à la frontière de trois arrondissements, le 9e, 10e et 18e, le projet de cinéma d'art et d'essai s'inscrit dans un quartier en pleine mutation et participera à rééquilibrer l'est parisien, actuellement sous-équipé en cinéma. 

Le futur complexe cinématographique disposera de 3 salles et intégrera des activités de restauration et d'exposition. 
Les trois salles du Louxor permettront au futur exploitant qui sera désigné dans le cadre d'une délégation de service public (DSP) de développer une programmation art et essai de films en sortie nationale mais aussi, dans une logique plus événementielle, des avant premières, des reprises de festivals, des cycles thématiques. Tous les genres cinématographiques (documentaire, court-métrage) seront présents au Louxor et une place particulière sera consacrée aux créations des pays du Sud (Amérique du Sud, Asie, Afrique …). 

Le Louxor sera également un point d'ancrage de la politique cinématographique de la Ville de Paris à destination des plus jeunes. Ainsi, chaque automne, «Mon 1er festival » (2-12ans) y sera programmé et les maternelles, écoles et collèges du quartier pourront, dans le cadre des dispositifs d'éducation au cinéma (« Mon premier cinéma », « Ecole au Cinéma » et « Collège au Cinéma »), assister, tout au long de l'année, à des programmations qui leur seront dédiées 

Au 1er semestre 2013, le Louxor ouvrira à nouveau ses portes et comportera : 

Une Grande salle, baptisée salle Youssef Chahine, à la mémoire du réalisateur égyptien. En rendant hommage à l'auteur de "L'Emigré" (1994) ou du "Destin" (1997), lauréat en 1997 du Prix du 50ème festival de Cannes pour l'ensemble de son travail, il s'agit, pour la Ville de Paris, de saluer une personnalité infiniment attachante et de perpétuer ses combats contre toute forme d'intolérance et d'intégrisme. 

Cette salle, la plus grande, aura une capacité de 342 sièges dont 8 emplacements pour personnes à mobilité réduite(PMR). Elle se trouve au rez-de-chaussée, à l'emplacement de la salle originelle (qui comportait à l'ouverture en 1920 environ 1200 places, réparties du parterre aux deux balcons qui le surplombent). L'écran d'origine qui était peint à même le mur sera conservé et doublé, lors des projections d'un écran escamotable semblable à celui que l'on peut voir au Grand Rex. 

Caractéristiques techniques : 342 fauteuils dont 8 emplacements pour personnes à mobilité réduite. Ecran escamotable 5,67m x 9,42m. 

Une salle moyenne pourra accueillir 140 sièges (dont 4 emplacements PMR). Son équipement sonore autorisera à l'occasion la tenue ponctuelle de concert. Elle se trouve au sous-sol, lequel sera réaménagé sur le site des anciennes caves voûtées au-dessus desquelles s'élevait le bâtiment hausmanien d'origine, avant que l'architecte Zipcy ne concoive Louxor sur le site (pour en savoir plus sur l'histoire du Louxor). 
Caractéristiques techniques : 140 fauteuils dont 4 emplacements pour personnes à mobilité réduite. Ecran fixe 3,05m x 7,29m. Dispositif scénographique permettant d'accueillir des spectacles. 

Une petite salle également située au sous-sol pourra accueillir 74 sièges (dont 3 emplacements PMR). 
Caractéristiques techniques : 74 fauteuils dont 3 emplacements pour personnes à mobilité réduite. Ecran fixe 2,70m x 4,80m. 
 
Une salle d'exposition de 34m² sera aménagée au premier étage. 

Un café-club se aménagé dans un espace d'environ 35m2 avec une terrasse d'une surface équivalente, donnant sur le carrefour Barbès, et la ligne du métro aérien. La rénovation architecturale Concernant la rénovation architecturale, le parti pris adopté par Philippe Pumain est de respecter dans la grande salle la volonté de l'architecte concepteur du Louxor, André Zipcy. 
La bâtisse sera réhabilitée "au plus près du bâtiment d'origine", selon l'architecte. De grands mâts, tels qu'il en existait devant les temples égyptiens et qui ont figuré sur la façade originelle du Louxor, seront réinstallés. Des vitraux vont aussi être restitués. "Quand le cinéma est devenu parlant dans les années 30, le décor a été recouvert en se banalisant pour devenir une simple moquette sur les murs, comme dans beaucoup de cinémas. J'ai proposé de retrouver le décor d'origine et la cohérence entre les façades et l'intérieur", souligne encore M. Pumain. 

Il s'agit avant tout de retrouver la cohérence esthétique entre les façades néo-égyptiennes et les parois intérieures de la salle. Le décor néo-égyptien, masqué depuis les années 1930 par un décor "néo-grec" puis par 2 décors superposés dans les années 1950 et 1980, a été partiellement dégagé et documenté. 

Il sera restitué sur les nouvelles parois de la grande salle. 

Dans le porche, le hall et l'escalier principal, le décor de 1921, encore partiellement présent sous les niveaux postérieurs, a été dégagé et sera restauré en place et complété quand cela sera nécessaire. L'ensemble des dégagements et consolidations des décors existants a été réalisé préalablement au chantier principal, par une entreprise spécialisée. Le Chantier 6 entreprises spécialisées interviendront en fonction de leur spécialité sur le chantier à venir. 

Parmi les principaux travaux de restauration et de réfection, on dénombre : la restauration- restitution des décors intérieurs peints (motifs et faux marbres). La restauration des épidermes en granito et inscriptions en façade (Louxor Palais du Cinéma…). La restauration et complément des mosaïques en façade. La réfection des vitraux disparus sur les différentes baies en façade. La restauration des éléments métalliques en façade (grilles avec soleils ailés, marquise, grilles en sousbassement). La restitution des grands mâts "égyptiens" qui rythmaient la façade à l'origine. Le Louxor en 10 dates 6 octobre 1921 : Inauguré en 1921, œuvre de l'architecte Zipcy et du décorateur céramiste Tibéri. La salle est réalisée par le groupe Lutetia-Wagram. 
1930 : la Société des cinémas Pathé (SGCP) devient propriétaire du Louxor. 
1954 : Pathé rénove entièrement la salle. 
5 octobre 1981 : les façades et la toiture sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. 
1983 : Pathé se sépare du Louxor. La société Textile diffusion le rachète. 
Entre 1983 et 1987, trois tentatives de reprises par des boîtes de nuit ont échoué. 
1987 : le Louxor ferme ses portes 
2003 : la Ville de Paris le rachète pour prévenir sa dégradation. 
Janvier 2010 : obtention du permis de construire 
Premier trimestre 2013 : Ouverture du Palais du cinéma. On a hâte ! À très bientôt, Alexandra Plus d'infos sur : www.paris-louxor.fr

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